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"Ras-le-bol général contre le tourisme à Annecy"

Dernière mise à jour : 15 juin


Poubelles débordantes, bains de foule, nuisances sonores… Voici le cauchemar éveillé des habitants de la vieille ville d’Annecy, ces dernières années. Celle qui est connue pour son lac pur et ses airs de Venise version « croissant baguette », a désormais une toute nouvelle facette pour ses locaux. Désabusée par le surtourisme et ses conséquences, l’ARVVA pousse un appel à l’aide.

Depuis plusieurs années, l’Association des résidents de la vieille ville d’Annecy (ARVVA) n’a de cesse de recevoir des témoignages d’habitants. Tous semblent plus mécontents les uns que les autres. Victimes d’un tourisme façon Instagram, avec des passages journaliers et très fréquents, la ville d’Annecy commence à voir peu à peu sa population fuir… ou se révolter. Entre un « Disneyland géant » ou « une déchetterie à ciel ouvert », les conditions de vie ne sont plus supportables pour une partie de la population permanente. Déroutés, ils tentent de trouver des solutions pour sauver leur bien-aimée petite Venise des mains du vilain surtourisme, en témoignant et en interpellant la municipalité.


Les départs s'enchaînent

En un an et demi, ce sont « une dizaine de foyers qui ont quitté la vieille ville à cause principalement du bruit et de la surfréquentation », explique Aurélien Soustre, secrétaire de l’association. « Des sauts de puces » d’un quartier à l’autre qui contentent tant bien que mal les amoureux de la petite Venise. Sur un marché du logement très tendu, avec « 60 % des logements locatifs qui se concentrent dans la vieille ville », c’est presque mission impossible pour se déplacer d’un logement à l’autre. Certains prennent tout simplement la décision de quitter la Haute-Savoie, un trop-plein et un besoin d’un air nouveau. Et si pour les plus chanceux (ou à l’aise financièrement), il existe la possibilité de déménager, d’autres sont bloqués par manque de moyens : « Il y a beaucoup de logements sociaux au cœur de la vieille ville et très peu en dehors. Les habitants qui y vivent sont donc captifs, car il n’y a pas de place ailleurs, tout en subissant les nuisances. »



Du côté des commerçants, si certains en profitent, d’autres subissent fortement cette pression. Tandis que les commerces de proximité sont délaissés, les commerces liés à l’attraction touristique en profitent. Parfois trop, d’après les dires d’Aurélien Soustre : « Il y a une concurrence déloyale qui est permise par la Ville concernant la capacité d’utilisation des étalages à l’extérieur à destination des commerces touristiques. Ces derniers ne respectent pas les emprises de terrasses, et se sont même vantés sur les réseaux sociaux l’an passé, d’avoir réussi à faire abdiquer le maire pour qu’il n’y ait pas de contrôles. Elles sont ouvertes jusqu’à minuit et demi toute l’année. » Un non-respect des règles entraîne des nuisances sonores importantes comme en témoigne une habitante qui déménagera durant le mois de juillet : « J’ai décidé de partir après seulement 2 ans passés dans la vieille ville. Dès le printemps, la place Sainte-Claire, ce sont plus de 350 couverts et un « ronronnement » entre 60 et 80 décibels entre 18h et 1h. J’ai pris des mesures (avec une application) jusqu’à 90 décibels (bien après 22h) et ce n’est pas exceptionnel, quasiment du quotidien, l’été. […] Des voisins investissent dans du double vitrage spécial aéroport ! »


Une gestion des déchets en catimini

Parmi les différents reproches que les habitants font à la Ville, il y a la gestion des déchets. Le secrétaire de l’association précise : « Dans les corbeilles de ville, on retrouve des sacs-poubelles d’ordures ménagères. On sait qu’ils proviennent des locations meublées, car les touristes n’ont pas les clés des locaux poubelles ou tout simplement pas d’indication. Mais il y a aussi les déchets des commerces. Les locaux commerciaux ne sont pas adaptés, donc les rues se remplissent de palettes et autres ordures. C’est récurrent, il n’y a pas un seul jour où les rues sont propres. » Les ramassages quotidiens des agents municipaux ne suffisent plus à rendre les rues sans détritus.

 

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